Après trois mois dans des pays rustiques, nous avions besoin d’un peu de modernité et d’accès internet fiable et rapide pour faire le blog. Kuala Lumpur nous tendait les bras avec son hub aérien couvrant toute l’Asie.
Trajet et Hôtel
Après la longue attente à l’aéroport de Vientiane (http://www.tortuesnomades.com/2015/05/a-la-rencontre-derik-orsenna-et-autres.html), nous avons passé le vol entre le Laos et la Malaisie à dormir à poings fermés. Je ma rappel à peine de l’atterrissage, encore moins du passage frontière (ce devait être simple, du coup) et du trajet en taxi vers l’hôtel que nous venions de réserver la veille en ligne. Hors de question de débarquer dans une ville comme Kuala Lumpur avec son sac et se mettre à chercher un toit. Ce n’est plus le Laos.
L’hôtel se trouve à deux kilomètres environs du centre-ville. C’est une immense tour abritant des appartements, et c’est exactement ce qu’il nous fallait. Nous avons besoin de nous sentir chez nous quelque part. Le fait d’avoir un salon, une chambre et une petite kitchenette change la vie du tout au tout. La proximité d’un supermarché, d’un magasin de fruits et légumes frais et d’une laverie représentaient un appréciable bonus.
Voici la vue de l’hôtel:
Nous avions prévu de rester 5 jours, qui se transformèrent rapidement en 10 jours au total, afin de profiter de notre chez nous à l’autre bout du monde. Nous rédigerons ici la plupart des articles du Laos, trierons les photos et mettrons le tout en ligne. Lauryanne s’y est mise cette fois, et m’a donné un sacré coup de main pour les photos et les vidéos. Merci poupette.
La nouvelle ville
Aussi agréable que soit notre appartement, la bougeotte nous a rapidement rattrapés. L’envie de visiter la ville nous a menés vers l’arrêt de bus en-dessous de l’hôtel et qui mène directement dans le centre historique, en passant à proximité des Tours Petronas.
Notre première impression de la ville s’articule autour de deux mots clés : ouaahhhh et ooohhhh. Le centre de la ville abrite nombre de gratte-ciels qui rappellent les grandes capitales européennes. Je ne sais même pas si Paris en possède autant ! Ils parsèment les rues et bloquent la vue du ciel avec leur majestueuse taille, sans pour autant empêcher la lumière de baigner les pauvres touristes que nous sommes grâce à leurs façades vitrées et brillantes comme des sous propres. Les enseignes des grandes marques viennent apposer leurs logos sur les derniers étages ; HSBC par ici, Samsung par là. Le monde moderne nous a rattrapés.
Les voitures n’ont rien à envier aux immeubles, elles sont nombreuses et luxueuses pour la plupart, dénotant la richesse de la ville et de ses habitants. Une partie du moins, car ceux qui prennent le bus avec nous n’ont rien des faiseurs de fortunes dans leurs grosses BMW.
Arrive alors les tours Pétronas, mondialement connues après le film Haute Voltige qui voit Sean Connery et Catheroine Zeta-Johns commettre voler une entreprise au sommet des tours. Il est un peu vieux, mais à voir.
La taille de ces deux tours vous donnera le torticolis pour en voir le bout. Elles semblent tendre vers le ciel et ignorer les pauvres mortels en bas. Ce sont les deux plus grandes tours jumelles du monde, nous dit un passager du bus.
Nous reviendront plus tard les visiter, et profiter des immenses centres commerciaux qui occupent les premiers étages. Nous avions besoin de quelques bricoles (tablette), et rien de mieux pour cela que les temples de la consommation que sont les Mall à l’américaine qui parsèment Kuala Lumpur.
Nous sommes surpris d’ailleurs, quand on demande à quelqu’un, que ce soit à l’hôtel ou dans la rue, sur les endroits à visiter dans la ville, ce sont les Mall (centres commerciaux) qui sont systématiquement nommés. KLCC surtout. La ville n’est qu’un grand Mall.
Pour la tablette, nous irons par exemple dans le Low Yat Plaza, qui est entièrement réservé à l’électronique. Il faut vraiment imaginer une tour de cinq étages, où chacun des étages comporte une cinquantaine de magasins ou de stands. On trouve de tout.
L’ancienne ville
Nous laissons le centre-ville moderne derrière nous pour aller profiter des ruelles à taille humaine du centre historique. Les maisons à deux étages ne payent pas de mine et viennent rappeler l’époque de la colonisation britannique. Quand on compare ces vieilles bâtisses avec les monstres de verre en arrière-plan, on se rend compte de l’énorme avancée économique et culturelle de la Malaisie en à peine soixante ans. C’est encore plus prononcé quand on rajoute l’économie de Singapour, bien que pays indépendant aujourd’hui, mais qui a longtemps fait partie du pays.
Le quartier chinois nous offrira un petit répit avec ses magasins bien achalandés et très organisé, rappelant les marchés des pays asiatiques, mais sans la folie qui les accompagne. Lauryanne y trouvera son bonheur en termes de cahiers et crayons de dessin.
Islam et politique en Malaisie
La mosquée vient nous rappeler que le pays est à très grande majorité musulman. Voilà un pays musulman riche tout en étant démocratique et politiquement stable, qui vient contrecarrer ceux qui disent que l’Islam est la cause de tous les malheurs des pays le pratiquant. Faux. L’Islam est une religion, au même titre que le catholicisme, le bouddhisme ou que sais-je. Il n’est que ce qu’on en fait. On peut en tirer le pire comme le meilleur. Au final, ce sont les gens, leur culture et leur volonté de réussir qui priment.
En parlant de politique, la Malaisie à un drôle de système de gouvernance basé sur le modèle anglais de Monarchie Constitutionnelle. Le pays est une fédération, gouverné par un premier ministre et un gouvernement élus au suffrage universel, qui possèdent le pouvoir réel. Par contre, ils ont un roi … élu pour cinq ans, parmi les princes dirigeant la dizaine d’états composant le pays. Un Roi élu, j’aurai tout vu.
Le gouvernement est excentré. Ils ont littéralement construit une ville à proximité de Kuala Lumpur pour abriter les institutions et les logements de fonction des fonctionnaires. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose de séparer ainsi les gouvernants des gouvernés. A discuter.
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