La plus belle balade en bateau de notre séjour au Laos, à la
rencontre des villages perdus et des falaises abruptes.
Départ
Le jour du départ, le temps se gâte. Il pleut à verse et
nous avons peur que les capitaines ne refusent de prendre l’eau. On stressait
pour rien, ce n’était qu’une petite averse passagère, et pour les Laotiens,
c’est pipi de chat comparé à la mousson.
Le temps donc d’avaler une de ces merveilleuses crêpes aux
bananes et nous voici sur l’embarcadère, devant la petite bicoque en bois qui
sert de point de vente et d’information. Pour qu’un bateau fasse la route, c’est
1 million de Kips (100 € environ). S’il y’a plus de dix passagers, c’est
10 €/personnes, sinon, on se partage les frais.
Heureusement, nous serons plus de quinze sur la petite
embarcation, y compris deux vélos appartenant à nos belgo-cyclistes préférées,
Marion et Etienne. Bon d’accord, Marion est française mais habite à Bruxelles.
C’est tellement plus simple de dire qu’ils sont belges. Pardon les gens.
Nous aurons une longue conversation avec eux sur tout et
rien, et resterons avec eux plusieurs jours à Muang Ngoi. Nous avons vraiment
apprécié leur compagnie et espérons les revoir un de ces quatre.
Nous faisons donc un rapide adieu à Muang Khua qui disparait
à l’horizon. Nous voici partis pour de nouvelles aventures.
La Descente
Sur la route, nous apercevrons de drôles de choses, tel cet
énorme machin dont je n’arrive toujours pas à comprendre précisément la
fonction. Certain me parlent d’un appareil pour draguer la vase, d’autre d’un
moulin pour moudre le riz, d’autre d’une future plateforme de guerre pour MadMax.
Je vous en laisse juges.
La Nam Ou est très calme, sauf quand elle ne l’est
pas ! Nous croiserons à plusieurs reprises des rapides qui rendront le
trajet un poil plus excitant. Rien de bien dangereux, si ce n’est les trombes
d’eau qui peuvent vous mouiller de la tête aux pieds en une seconde.
Rien de mieux que quelques vidéos:
Au passage, nous percevrons des chercheurs d’or qui
travaillent à l’ancienne, avec des tamis et à la sueur de leur front. Je leur
souhaite bien du courage et de la chance.
La jungle sur les deux rives est dense et nous rappelle ce
que nous avons fait pendant le trek. C’était quand même de la folie pure. Les
lianes se mêlent aux troncs, aux branches et aux feuilles dans un
enchevêtrement inextricable. Je n’arrive toujours pas à croire que nous l’ayons
fait.
Une petite pause pipi nous fera rencontrer cette bonne dame
qui a réussi à remonter un énorme poisson-chat, et essaye de le vendre au
capitaine de notre embarcation. C’est assez surprenant, surtout que la bête est
encore en vie.
et voici la vidéo:
Sur le chemin, nous croiserons nombre de personnes sur de
plus petites embarcations que la nôtre, naviguant d’un village à l’autre.
D’autres encore pêchent, ou se baignent. La rivière est la vie ici.
Les enfants qui se baignent tout nus nous rappellent les
reportages sur l’Amazonie et les tribus perdues. C’est vraiment l’impression
qu’on en a.
Les falaises
Arrive le temps des majestueuses falaises. Nous naviguons
entre des montagnes de pierre et de calcaire qui nous dominent et nous
écrasent ; elles couvrent les deux rives et nous font nous sentir
minuscules. Elles sont magnifiques. Je vous laisse admirer.
C’est un très beau trajet de 4 h environ qui donne un
aperçu du pays et de sa population. À faire donc sans modération.
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