23 avril 2015

On profite enfin de notre balade dans la jungle ! Visite d’un village un peu (beaucoup) perdu.



Chez nous

Nous sommes hébergés chez M. Yang. 


Avant notre sieste, nous n’avions pas vraiment pris le temps de visiter ni de discuter avec nos hôtes. Nous nous étions procrastiné dans les bras de Morphée, et ne songions qu’à reposer nos corps meurtris. Nous étions dans un autre monde.
Maintenant, au réveil, on peut enfin admirer la maison. Elle est, comme la plupart des habitations du village, construite en bois et repose sur pilotis. Le rez-de-chaussée n’est qu’une grande zone de stockage avec un bric-à-brac invraisemblable ; ils ne jettent pas grand-chose au cas où cela puisse servir dans le futur.




L’étage est coupé en trois. Un petit balcon très agréable où nous passerons deux bonnes heures au coucher du soleil pour discuter et nous relaxer. Une porte en bois donne sur la pièce principale. Elle est utilisée par la famille comme lieu de vie, avec un petit bureau sur lequel repose leur principale possession, un ordinateur offert par la famille à l’étranger, le seul du village. C’est devenu possible depuis l’arrivée de l’électricité deux ans auparavant grâce à l’aide de pays étrangers, le Japon, l’Australie en tête. La distribution de l'eau potable dans le village date de l'année dernière.




La pièce est autrement vide de tous meubles, si ce n’est les deux matelas qui nous ont servis pour la sieste, et qui sont moins épais qu’un sac de couchage. Je ne critique pas, loin de là. Nous sommes heureux de ce minimum de confort. Je suis plutôt effaré du peu de possessions et de confort que nous considérons comme acquis en France et ailleurs dans les pays modernes.
Cette grande pièce se transforme en chambre à coucher où tous les enfants s’entassent pour passer la nuit. Seul le grand-père, M. Yang, a un peu d’intimité derrière un rideau qui donne sur la dernière pièce de la maison, et que nous ne visiterons pas par respect pour leur intimité.

Le soir, nous aurons une longue discussion avec M. Yang qui nous racontera l’histoire de sa tribu et son histoire personnelle. Il y’a tellement à dire que nous allons lui consacrer un article à part, le prochain. Il sera un peu particulier.



Après cela, nous nous mettrons à sortir les ados de leur réserve. Ils sont farouches et difficiles à aborder. La musique et les vidéos insolites que je reçois régulièrement de mes parents se révéleront être l’arme ultime ! Ils vont adorer. Nous échangerons également de la musique en Bluetooth. Il ne faut pas oublier qu’ils n’ont pas internet, et que les nouveautés sont rares.




La cuisine

La cuisine se trouve derrière la maison, à part. C’est un des endroits où nous passerons le plus de temps d’ailleurs, et où la famille semble heureuse de se retrouver autour du feu de cuisson. Si la maison est vide, la cuisine par conte est un amoncèlement d’outils de cuisine, de nourriture et de chose que nous n’arrivons pas à identifier.
C’est une petite pièce de 10 min 2 s environ, avec le feu de cuisson dans un coin, entouré de plusieurs bancs en dur sur lesquels nous prendrons place pour les différents repas. Le sol n’est que la terre en dessous, et non recouverte. Ils la balayent régulièrement pour enlever la poussière.







Les animaux vivent en toute liberté dans la cour, et vont et viennent comme bon leur semble. Au lieu de les enfermer, on ferme l’accès à la maison.






C’est là que nous ferons la connaissance de la fille et de la petite-fille de M. Yang. La petite fille est adorable, et se jettera sur nos livres et stylos. Elle passera de longues heures à écrire et à jouer avec. Nous sommes contents d’avoir fait une heureuse, et la maman semble apprécier notre geste.



Les toilettes

… n’existent pas encore. Nous sommes obligés de nous éloigner un peu et de nous enfoncer dans la jungle pour trouver un peu d’intimité et faire nos besoins. Je n’ai jamais été aussi heureux d’avoir du PQ ! Nos excréments seront après mangés par les cochons du village. Recyclage naturel!!!!
Ce n’est pas seulement notre hôte qui n’en a pas, c’est tout le village. Le matin, on les voit tous disparaître dans les fourrés, chacun à ses endroits favoris.

Le Village

La maison de M. Yang nous paraissait dépourvue de tout confort, nous n’avions pas encore vu les autres. Il doit y’avoir une trentaine de maisons, tout en bois, dans le village. Certains ne sont pas sur pilotis et doivent subir la fureur de l’eau à la maison des pluies. Ils n’ont pas plus de meubles ni de confort. Une seule fois, nous apercevrons un semblant de lit.




Et voici une petite vidéo pour montrer l'ambiance du village:



Les enfants nous offrent une belle image de l’enfance insouciante et de la joie de vivre précédant l’adolescence. Nous apprécions ces moments joyeux à les regarder jouer à balancer des sandales et courir après les poules. Ils sont un peu farouches au premier abord, mais finissent rapidement par être fascinés par Loulou et son appareil qui va les mitrailler.






Voici une petite vidéo pour montrer leurs jeux: 



Plus loin, nous découvrons l’école. Ils n’ont rien, si ce n’est un tableau et quelques bancs. C’est un témoignage de leur volonté d’éduquer leurs enfants qu’ils aient tout cela avec le peu qu’ils possèdent par ailleurs.








Les adolescents sont là aussi, et jouent sur un terrain de volleyball aménagé. Le jeu est différent cependant, et permet l’utilisation de tout le corps pour renvoyer la balle.

Voici une vidéo du foot laotien:


Nous croiserons aussi les femmes revenant des rizières et pratiquant la mouture à la façon traditionnelle. On se rends compte que leurs vies sont dures et difficiles








Voici une petite vidéo pour vous montrer la mouture: 



La musique

Le lendemain matin avant notre départ, notre hôte nous fait partager sa musique. Habillé en habits traditionnels,  il commence par jouer un instrument ressemblant à une flûte de pan en exécutant une danse. Puis il prend un autre instrument fait en bambou ressemblant à une flûte traversière. 
Lauryanne bien sur essayera ces deux instruments.
Voici quelques photos et une vidéo.






Le retour

Après une dernière photo souvenir, nous prendrons nos affaires pour une dernière marche de deux heures sur la piste menant à la grande route. C’est agréable et tellement différent de la marche dans la jungle. Nous apprécions vraiment.
Nous attendrons le Touk-Touk une bonne heure, avant de récupérer Bastien et le suédois à une vingtaine de kilomètres de là.
De retour à l’hôtel, sous la douche, je vois l’eau qui descend prendre une couleur brun sale à la rencontre de ma peau. Je suis dans un état pitoyable. La sieste qui suivra sera une des meilleures que je n’ai jamais eus.





Conclusion

Merci Lauryanne ! Autant c’était agréable de découvrir la jungle et les villages, autant je trouve que les guides y sont allés un peu fort sur la marche forcée. Je pense que si nous avions continué, nous n’aurions gardé qu’une image horrible de l’expérience.
En l’occurrence, c’est une sacrée expérience, qu’on ne refera pas, soit, mais que nous sommes heureux d’avoir tentée. Nous avons appris sur la vie des gens et sur nous-mêmes et en garderons un sacré souvenir.
Nous sommes fiers aussi d’avoir tenu.

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