17 avril 2015

Survie dans la jungle, dodo sur des feuilles de bananiers, attaque de Buffalo, marche forcée. Nous aurons tout connu et survécus. L’aventure d’une vie. Je ne le referai pas. 










Départ 

Je ne saurais pas vous dire ce qui nous a pris. Peut-être le fait qu’il y’ait autant d’agences d’écotourisme qui proposent des treks dans Luang Nam Tha ? Ou qu’autant de gens en parlent et fassent des circuits d’un jour ou deux ? Ou qu’on commençait à s’ennuyer ? Ou le fait que Loulou, quand elle s’y met, peut être extrêmement agaçante ?
Toujours est-il que nous finirons par réserver un trek de trois jours avec guides. Le prix dépendra du nombre de personnes qui se joindront au groupe. Le jour dit, nous apprendrons que nous sommes 4. Nous deux, un français et un suédois de 26 ans, ancien militaire. Ça sent déjà le soufre.
La difficulté du circuit est censée être Facile-à-Moyenne. Un peu de marche dans la jungle, dodo à la belle le premier soir, puis dans un village Hmong le second. Rien qui fasse peur, n’est-ce pas ?
Le matin, nous retrouvons l’agence à 8 h 30 pour le départ.



Nous commençons par un petit tour au marché où les guides doivent se fournir en victuailles pendant que nous achetons des bricoles pour les gamins des villages. Des bonbons, nous dit le guide. Je dis hors de question, et prends des cahiers et stylos. 
Le marché est plus animé et plus sympas que celui de Muang Sing. Les jarrets de buffle, les poissons dans les bacs sont quand même des must.








Le trajet se fait ensuite en Touk-Touk.


Premières heures de marche

Arrivés à notre point de départ, quelle ne fut notre surprise de voir les guides sortir des sacs de couchage qui ont dû connaitre la guerre. La Première Guerre mondiale, je précise. Ils sont déchirés, défoncés et énoooormes en plus de lourds. Ça commence mal.
Ensuite arrive le tour de l’eau. Ils n’ont pas prévu d’eau sur le trajet. Il faut trimbaler assez d’eau pour les trois jours. Non, mais sérieusement ? Ce n’est juste pas gérable. Avec nos petits sacs à dos complètement pleins déjà, plus le sac de couchage à trimbaler, nous avons trois bouteilles de 1,5 L chacun. Deux dans les poches du sac et une troisième dans les mains. Calculs faits, les sacs font 10 kg chacun. Je sens que ça va être dur.
Bon, c’est le début, nous n’allons pas commencer à râler maintenant, hein ?



Nous entamons donc notre marche dans la bonne humeur, sur une piste assez dégagée et donnant un bel aperçu dur les rizières alentours et la jungle aussi. 
Les lianes entremêlées, les plantes et arbres typiques d’un climat tropical, les bambous qui poussent partout. Nous avons vraiment l’impression d’être dans un film.
La marche n’est vraiment pas difficile, et on se dit que cela devrait aller pour les trois jours. Raté. Ce sera un enfer.





Premier repas

Après une heure environ d’une marche relativement simple, surtout avec une bonne forme physique, nous nous arrêtons pour casser la croute au bord d’un cours d’eau qui descend directement de la montagne.



Les guides, Song et Khim (je crois) sont des maitres dans l’art d’utiliser la jungle et ses produits. Ils vont surtout se servir de bambou pour fabriquer des casseroles naturelles dans lesquelles ils feront cuir de l’eau du ruisseau et les légumes et viande qu’ils ont avec eux.




Le suédois a glissé et mit les pieds dans de l’eau boueuse. Il fait sécher ses chaussures et chaussettes à l’ancienne, au feu de bois.



Les feuilles de bananiers vont servir de plan de travail pour cuisiner, puis de table à manger.
Ils utiliseront un autre bambou évidé sur toute sa longueur pour servir la soupe improvisée. Sans ironie aucune, c’est succulent. Je ne sais pas quelles herbes ils ont rajoutées dedans, mais c’est vraiment très bon.







Petit clin d'oeil pour Sophie: les papillons autour méritaient le détour.





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