Kandy, capitale culturelle du Sri Lanka, a longtemps résisté aux incursions occidentales dans l'île, grâce à sa position centrale et montagneuse. La ville en elle-même mérite le détour. Les environs encore plis. Suivez le guide.
Le bus
Comme à l'habitude, arriver à Kandy est assez simple. C'est un hub pour les bus et les trains, et le nombre ou la fréquence des moyens de transports ne manquent pas. Ce qui nous a manqué, c'est la chance! Par le plus grand des hasards, le lendemain de notre voyage est jour d'élection présidentielle. Beaucoup de Sri-Lankais rentrent chez eux pour pouvoir faire leur devoir de citoyen. Nous sommes impressionnés par leur sens du devoir civique. Par contre, le revers de la médaille pour nous, c'est un bus ultra-bondé et trois heures de route.
Quand je dis bondé, il faut imaginer qu'on a la place de se mettre debout, point. Impossible de bouger le pied d'un centimètre. C'est déjà occupé par les pieds du voisin. Le contrôleur demande à un des passagers de se lever pour nous laisser la place! Hors de question! A force de dénégation, chacun reprend sa place, et nous entamons un drôle de voyage. Cela facilite les conversations soit dit en passant.
Nous avons de la chance. Les sièges à côté de nous se libèrent au bout d'une heure, et on en profite pour piquer un roupillon. Chaleur, foule et mouvement très brusques du bus nous ont achevés.
Pas de photo. Nous étions tellement proches des voisins qu'on n'arrivait même pas à sortir l'appareil du petit sac.
La ville
Kandy est la seconde plus grande ville du pays. Cela se sent rapidement par la circulation très dense, les klaxons intempestifs, quoique moins que le Maroc qui garde la palme, et l'impressionnant nombre de magasins. Cela se remarque aussi par le nombre de touristes dans les rues.
Au centre-ville, un grand lac représente un bonheur de fraîcheur et de calme quand on a besoin de fuir la folie de la ville.
A proximité du Lac, le temple de la dent sacré de Bouddha. Un des principaux lieux de culte de l'île. Nous avons préféré ne pas y aller, et avons privilégié le jardin botanique. J'avoue que des temps, on en a vus. Nous avions plus besoin de calme que de jouer les touristes.
Le jardin botanique
A six kilomètres environ de la folie et le bruit de Kandy, le jardin botanique est un bonheur de calme et de fraîcheur. On y arrive avec un bus à prendre de l'autre côté de la rue par rapport à la Clocktower au centre. Pour à peine 35 roupies, au lieu des 400 demandés par les tuktuks.
Nombre d'arbres de tous les pays du monde viennent offrir leur douceur aux promeneurs. Cela n'est pas sans rappeler les parcs anglais. Trêve de mots, place aux images.
Et quelques panoramas pour donner une impression s'ensemble
Les Sri-Lankais aiment bien s'y faire photographier
Photos parfois gâchées par de malheureux touristes. Photo Bombing !
On y aperçois également de drôles d'arbres entrelacés
Ou aux formes étonnantes
Quelques animaux tout mimi viennent égayer les lieux.
Comme cet écureuil qui semble raffoler de la tige de cette fleur (photo en contre-jour)
Sans oublier les chauve-souris !
Et enfin, Lauryanne se lâchera sur les photos d'orchidées
Election présidentielle
Étonnante que cette journée du 9 janvier, lendemain d'élection. Kandy est une ville morte. Personne dans les rues, les magasins fermés. Même les petites épiceries ouvertes 24/7 ont pris congé. Ce n'est pas vraiment clair s'il s'agit d'un jour férié, ou bien si les gens ont peur de possibles remous suite à l'annonce des résultats.
A comparer à la veille !!
En effet, le président actuel, après deux mandats, s'est présenté pour un troisième. Ce qui est très limite constitutionnellement et pas très démocratique. A priori c'est l'opposition qui l'a remporté. Reste à voir si la transition se fera en douceur. Pour l'instant, tout est calme.
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